riverrun
"Ce sont des jours et des nuits, des villes et des vivants, et au fond de tout cela, une incessante guerre."
"Et le collège, comment ça va, fils?
- Bien.
- Tu ne t'ennuies pas trop?
- Bah si.
- Il faut arrêter d'avoir tout le temps des bonnes notes.
- Pas contre il y a un truc que je ne comprends pas, papa.
- Raconte.
- Dans la cour si quelqu'un t'attaque ils veulent pas qu'on se défende. Ils veulent qu'on aille jusqu'à la salle des surveillants pour se plaindre, sans se battre...
- Mh.
- Mais en plus cette année la nouvelle directrice elle ne veut pas qu'on coure dans la cour...
- ...
- Donc en gros si des gars te tapent dessus t'as pas le droit de leur taper dessus et tu dois traverser toute la cour pour aller jusqu'à la vie scolaire mais sans courir, pendant que les gars ils continuent de te taper dessus.
- Toi, qu'est-ce que tu fais si quelqu'un te tape dessus?
- Au début de l'année quelqu'un a voulu me taper, je lui ai mis mon pied dans le nez, il a arrêté tout de suite. Depuis je suis tranquille.
- Bien joué, fils."
Gloria
Haendel
Magali Léger
Ensemble Rosasolis
Keith Jarrett
Shenandoah
J. S. Bach
Passacaglia & Fuga in C minor
Leopold Stokowsky
"Racisme: le raciste est mal dans sa peau, c'est pourquoi il en veut à la peau de l'autre (quand il ne veut pas tout simplement lui faire la peau). Le racisme n'est pas un problème par rapport à l'autre (comme on s'acharne à le répéter), mais par rapport à soi-même. Je ne suis pas sûr de mon nom, de mes papiers? J'en veux aux sans-nom et aux sans-papiers. Je ne suis pas sûr de ma langue, de ma religion? J'en veux aux autres langues, aux autres religions. Je ne suis pas très au courant de ma propre sexualité? J'en veux aux autres sexualités.
Le racisme est donc constant, universel et inévitable, comme le doute sur soi. Du doute sur soi à la haine de soi, il n'y a qu'un pas (que les circonstances peuvent faire franchir: ainsi des Français depuis 1940). On peut être d'accord avec les antiracistes, jusqu'au moment où il devient évident qu'ils ont besoin des racistes pour se définir (c'est la pente obligée de tout ce qui est anti). Un antiraciste cognerait volontiers un raciste comme soi-même, et il y a des victimes qui aimeraient (ne fût-ce qu'en rêve) être bourreaux de bourreaux.
Le racisme, bien entendu, est surtout sexuel. Il est fondé sur le refus de la féminité chez les deux sexes (Freud). Il est facile de constater ce refus chez les hommes; il est pourtant tout aussi violent, quoique moins observé, chez les femmes. Si les femmes aimaient vraiment les femmes, malgré leurs déclaration de surface, ça se saurait."
Sollers, L'année du Tigre
Le racisme, c'est pourquoi
George Foreman
Muhammad Ali
Kinshasa, 1974
Hugo la Masse
Ficelle
Jenko
Ali le Solitaire
L'été de la liberté en version originale sur le site Paroles des jours
Le spectacle qui repose sur le dispositif d’exploitation mondial n’est pas fortuitement ou superficiellement catastrophique, il est fondamentalement catastrophiste. Dans le désastre, produit et renfort d’une ruineuse obsession d’économie, le but est le néant, et tout en est la matière. Le désastre ne peut en venir à rien d’autre qu’à lui-même.